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Modes de compostage
1. Le composteur
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Les composteurs peuvent contenir un volume plus modeste (de 300 à 800 litres selon les modèles), ce qui les destine davantage aux jardins de dimension petite à moyenne (300 m2 à 1000 m2). Les composteurs peuvent aussi être installés au bas d'un immeuble (même sans contact avec la terre) pour réaliser d'une manière collective le compostage des déchets de cuisine. 

Avantages :

  • encombrement réduit, ils s'intègrent facilement dans un petit jardin

  • plus esthétiques, surtout s'ils sont en bois

  • ils sont dotés d'un couvercle qui protège de l'excès de pluie et du dessèchement.​

Inconvénients :

  • leur étroitesse complique un peu le mélange régulier des déchets, on préférera à cet égard des composteurs carrés plutôt que de forme conique ou trapézoïdale

  • leur volume limité ne permet pas d'absorber en une seule fois de grande quantités de déchets (tontes, feuilles mortes, tailles de haies), qui toutefois peuvent trouver une bien meilleure utilisation sous forme de paillis.

Les règles à respecter :

  • Démarrer avec des matières brunes, absorbantes, sur 10 à 20 centimètres d'épaisseur : tiges broyées, feuilles mortes sèches.  Ceci afin d'aérer la base du tas et de drainer les excès d'humidité.

  • Mélanger au fur et à mesure des apports et respecter un bon équilibre carbone / azote. C'est essentiel pour aérer la couche du dessous et éviter une fermentation anaérobie (un pourrissement qui génère des mauvaises odeurs et un compost de mauvaise qualité) ou bien une décomposition trop lente des déchets carbonés

  • prévoir un stock de matière carbonée à proximité du tas.

Compost en tas
2. Le compost en tas

Le compost en tas est la manière la plus simple de faire le compost, surtout si l'on a un jardin de plus de 1000 m2, et que l'on dispose d'un volume important de déchets non valorisables par d'autres voies (paillage, chauffage...), avec des pics de production.

Avantages :

  • praticité : le tas est plus facile à manipuler (à aérer, à mélanger, à arroser...)

  • si le volume de déchet est rapidement important (plus de 0,6m3), le tas permet une montée forte de la température, ce qui va détruire les graines et les germes pathogènes des plantes malades.

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Inconvénients :

  • le tas prend plus de place au sol qu'un composteur

  • il n'a pas de couvercle donc il faudra veiller à le protéger du déssechement ou de l'excès de pluie en le recouvrant d'une bâche non hermétique, ou de paille

  • il peut être jugé inesthétique

  • il est plus vulnérable aux animaux errants et aux oiseaux

Les règles à respecter :

  • préparer le terrain destiné au tas et les abords : arracher l'herbe, enlever les racines des vivaces (chiendent, ortie...). 

  • recouvrir la surface de départ avec des matières brunes, absorbantes, sur quelques centimètres d'épaisseur : brindilles, tiges broyées, feuilles mortes sèches, broyat de branches. Ceci afin d'aérer la base du tas et de drainer les jus de fermentation du compost.

  • recouvrir aussitôt mis les déchets azotés, en particulier les déchets de cuisine, pour éviter les problèmes de nuisance (odeurs, moucherons, animaux errants...)

  • ne pas dépasser 1,2 m de large et de haut

  • mélanger, brasser, aérer. Il faut veiller surtout à mélanger chaque nouvel apport avec la couche du dessous, et au-delà si possible. C'est essentiel pour obtenir un compost homogène. On utilisera une fourche, à laisser à portée de main du tas.

  • prévoir un stock de matière carbonée à proximité du tas pour pouvoir équilibrer les apports lorsque on ajoute des déchets de cuisine

  • couvrir le tas : on peut utiliser une bâche plastique poreuse (bâche de paillage, bâche à bois usée...), facile à enlever avant un nouvel apport puis à remettre en place. 

  • une fois le tas terminé, on le couvre et on n'y touche plus, le temps que le compost finisse de mûrir. On commence un autre tas à côté. Le matériau de couverture du tas terminé pourra être de la paille, des feuilles de fougère, des tontes de pelouse bien sèches. Une couche de 1cm est suffisante.

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